A travers cet ouvrage, l'auteur manifeste son attachement sincère à la Corse. Il décrit les paysages magnifiques, mais aussi, il campe très justement la vie et les moeurs des insulaires de l'entre-deux-guerres. Il survole tous les domaines : l'Histoire, l'art, l'agriculture, l'industrie, le tourisme. Il affirme ses idées donnant à l'ouvrage un caractère politique.
L'auteur trace le portrait des bandits Spada et Romanetti qu'il connait personnellement. Il porte sur eux un regard amical. Si le premier mène une vie de solitaire, Romanetti est très entouré et sa vie dans le maquis est régulièrement mise en scène pour le plus grand bonheur des journalistes et autres touristes. Dans une dernière partie, il nous raconte à travers l'histoire du bandit Saëtta, comment la vendetta peut détruire une famille et comment la frontière entre la haine et l'amour est ténue.
A partir de témoignages oraux, l'auteur réunit des contes et légendes d'autrefois, essentiellement de la région de Venaco. "Grâce à lui, nous sommes fixés sur la caractéristique de chaque région : tel village a sa légende ou son dicton...". Il s'agit d'amuser le lecteur tout en s'instruisant. Ce livre comprend aussi d'anciens dictons expliqués.
Cet ouvrage décrit la situation économique et politique de la Corse du début du XXe siècle. "Le peuple corse se compose d'une nation homogène dans son ensemble, mais diversifiée par la nature de ses régions géographiques et divisée en catégories sociales distinctes". "Le mal de la Corse s'exprime de trois manières : la pauvreté, l'incurie et la politique".
Suite à la rencontre imprévue de son ami corse, l'auteur, originaire du Vaucluse, l'accompagne sur l'île. Il raconte ses impressions sur les élections à Ajaccio, les problèmes de transport, les magnifiques paysages et surtout sur l'accueil chaleureux de ses habitants . Il souhaite "contribuer à détruire les idées très fausses répandues, sur le continent, au sujet de la Corse..."
Dans une première partie l'auteur évoque l'histoire de l'église d'Asco. Il rappelle également le rôle du Padr'Asco qui a formé de nombreux curés insulaires. Ensuite, en s'appuyant sur des textes historiques l'auteur tente de faire la lumière sur les origines du christianisme en corse. Enfin, il décrit la cérémonie religieuse d'un mariage à Asco.
L'auteur fait le récit de son voyage en corse en février 1886. Il n' a pas apprécié Ajaccio, mais à pu voir de magnifiques paysages. Il fait part de ses observations sur les moeurs des insulaires, notamment la différence de comportement entre les hommes et les femmes. Il décrit une annectote concernant le bandit Bellacoscia.
Grand classique de la littérature insulaire, cet ouvrage nous initie aux mécanismes de la vendetta et nous éclaire sur la place du bandit dans la société corse.